Exercice de curiosité pour trouver sa voie : IKIGAI
Ce week-end il fait froid, j’ai un rhume qui ne veut pas partir, alors je décide de rester au chaud et de commencer à consolider tout ce que j’ai appris pendant mes 7 mois de formation : les clefs du coaching. J’ai démarré ce parcours en mai 2018 avec comme intention de reprendre un peu de théorie et de méthode après 5 ans de pratique du coaching d’équipes. Et surtout la volonté de développer mes compétences à accompagner en individuel. Maintenant que la formation est terminée, une page se tourne. J’ai l’impression d’être assise sur un énorme tas de terre fertile et de n’avoir plus qu’à y plonger ma main. Dans ce tas il y a les personnes qui ont vécu cette même formation, les coachs encadrants, la communauté des coachs membres d’ICF, les outils que nous avons testé, les découvertes faites sur moi-même et les cailloux que je perçois très bien maintenant et que je dois encore retirer de ma chaussure. Alors 3 jours après la fin de cette formation, je décide de me saisir d’un premier outil qui m’a interpellé et que j’ai envie de creuser, de partager : l’IKIGAI.
Il y a des moments dans la vie où l’on se sent bien avec le quotidien que l’on a. Dans l’acceptation et la gratitude. Et puis parfois, cet état change, on perd cette sensation d’alignement. On se met à douter, à se sentir inutile, à s’ennuyer. C’est parfois difficile de mettre le doigt sur la cause ou de savoir dans quel sens agir. De plus, en France, on a tendance à séparer très clairement le domaine perso du domaine pro. Et donc à travailler sur l’un en évacuant l’autre. Pourtant tout est lié. C’est bien là la pertinence de l’Ikigai à mon sens.
Ce terme est né au Japon. Il n’a pas vraiment de traduction. On dit “trouver son ikigai”. C’est un peu sa raison de vivre, ou de se lever le matin. Il évolue avec les âges. Une de mes formatrices, Françoise Clechet disait qu’il pouvait varier en fonction des “chapitres” de sa vie. J’aime bien cette notion de chapitres. Vous êtes à combien de chapitres de votre côté ?
Je lis que cette quête de l’ikigai serait liée à la longévité de certains japonais. Notamment dans l’ensemble d’îles Okinawa au sud de Tokyo où les habitants ont l’espérance de vie la plus longue du monde. C’est ce qu’explique Dan Buettner dans son TED talk “comment vivre jusqu’à 100 ans et plus”.
Trouver son Ikigai c’est mettre le doigt sur ce qui est au carrefour de sa passion, sa vocation, sa profession, sa mission (envers les autres). Et pour identifier ces éléments, l’idée est de se poser les questions suivantes :
En quoi je suis doué (profession) : ce sont les tâches que je parviens à faire sans effort. C’est naturel pour moi. Je peux y passer des heures et ça ne me demande aucun effort. Pour cette question, c’est intéressant de regarder le présent mais aussi son enfance pendant laquelle on est en général invité à exprimer ses talents sans contrainte, sans risque de s’entendre dire “il n’y a pas de boulot dans ce domaine !”. Et vous obtenez là la liste de vos super-pouvoirs. Si on s’arrête là, l’exercice peut déjà faire émerger des prises de conscience. Car on a souvent peu conscience de ce qui est naturel chez nous et qui a pourtant de la valeur. Si vous séchez, vous pouvez aussi demander à vos proches de les trouver pour vous.
Ce que j’aime faire (passion) : Toutes les activités qui me rendent joyeuse mais pour lesquelles je n’ai pas forcément de talent. Mes passions, mes activités favorites.
Ma contribution au monde/ce dont le monde a besoin (mission) : Ce sont toutes les actions que je peux réaliser et qui pourraient avoir une utilité pour autrui. Qui pourraient rendre le monde meilleur.
Ce pour quoi je peux être payée (vocation) : Toute chose que vous seriez en mesure de créer ou de fournir, toute compétence pour laquelle les personnes seraient prêtes à vous payer.
Donc collecter ces données demande de l’introspection. L’idée ensuite c’est de prendre du recul sur les informations collectées. De travailler à plusieurs dessus pour avoir du feedback, un regard extérieur, de prendre le temps, bref de démarrer un processus itératif autour de ce qui a été posé sur le papier : j’identifie une piste, je teste, je fais le bilan de mon expérience. Il s’agit de “tracer un chemin, étape par étape, sans vouloir aller trop vite, sans reculer ou renoncer, c’est ainsi que fonctionne la quête de l’Ikigai”.
Qui veut se prêter à l’exercice avec moi ?